Chômage. Plus de 6,1 millions de demandeurs d’emploi
A la fin juin, la France compte 4,221 millions de personnes inscrites en catégorie A sur les listes de Pôle emploi et 6,157 millions si l’on comptabilise les inscrits en catégories A, B et C. Ces chiffres sont inédits depuis la création de l’indicateur. Depuis janvier, 600 000 emplois ont été détruits.
Ce sombre tableau est contrebalancé par quelques signes positifs : le recul, en juin, de 4,6 % du nombre d’inscrits en catégorie A. Il s’explique par une reprise de l’activité dans « la construction, le BTP et l’hôtellerie-restauration » ainsi que par un glissement de certaines demandeurs d’emploi vers les catégories B et C. Cette baisse concerne toutes les tranches d’âge mais est plus marquée chez les 25-49 ans (-5 %) que chez les jeunes (-4,6 %) ou les plus de 50 ans (-3,7 %). Et concerne plus les hommes (-5,8 %) que les femmes (-3,3 %). Hormis la Guyane, encore en urgence sanitaire, tout le territoire profite de cette embellie, même si les zones littorales (Bretagne, PACA, Corse) tirent mieux leur épingle du jeu. En parallèle, le nombre d’inscriptions en B et C a progressé de 13,9 % en juin. Cette hausse s’explique par le nombre de chômeurs qui ont retrouvé une activité « plus ou moins durable » maintenant leur inscription à Pôle emploi, analyse Eric Heyer, économiste de l’OFCE. Si ces constats sont le signe d’une « reprise timide », il rappelle que « les perspectives [sont] incertaines en termes d’insertion professionnelle ».
Bertrand Martinot de l’Institut Montaigne craint, à la rentrée, « des licenciements diffus dans les petites entreprises et des plans sociaux ».