50 000 jeunes en route vers les métiers verts avec le service civique écologique
Allier désir d’engagement en faveur de la transition écologique et insertion professionnelle, c’est l’objectif du service civique écologique. Mis en place le 8 avril 2024, il doit permettre à 50 000 jeunes, d’ici à 2027, de se mobiliser pour la préservation de la planète et de découvrir les métiers verts.
89 % des jeunes se disent préoccupés par le changement climatique et 38 % sont très inquiets, indique un sondage IFOP de 2022. 36 % des jeunes pensent qu’il est également essentiel de s’engager personnellement dans la lutte contre le changement climatique.
Pour répondre à l’appel lancé en 2023 par quatorze associations écologistes, au souhait des jeunes et pour lutter contre l’écoanxiété qui touche 58 % d’entre eux, le gouvernement a lancé, le 8 avril 2024, le service civique écologique. Il s’inscrit ainsi dans la même dynamique que certains pays, dont les États-Unis qui ont lancé l’American Climate Corps.
Atteindre 50 000 missions d’ici à 2027
Le service civique proposait déjà des missions environnementales : l’an dernier, sur les 145 000 volontaires, 5 600 ont œuvré à des missions en lien avec l’écologie.
Le service civique écologique se veut plus ambitieux et souhaite toucher plus de jeunes pour répondre à leur demande croissante d’engagement environnemental.
Ce nouveau dispositif est coconstruit par l’Agence du service civique, des acteurs associatifs, des entreprises, des collectivités, des opérateurs de l’État et des jeunes en service civique. Il fonctionne comme le service civique classique :
- Il s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, voire de 30 ans s’ils sont en situation de handicap
- Les missions durent de six à douze mois
Les 100 premiers ambassadeurs du service civique écologique seront recrutés courant juin 2024 sur tout le territoire national. Le nombre de missions augmentera progressivement. 1 000 jeunes ambassadeurs sont attendus à la fin de l’année 2024. Ils seront plus de 10 000 en 2025 et près de 19 000 en 2027. Au total, 50 000 jeunes seront missionnés entre 2024 et 2027.
Un volontariat pour acquérir un brevet de l'engagement écologique
La formation de ces volontaires reposera sur un socle de connaissances et de compétences communes à tous les jeunes engagés dans un service civique écologique. Ils seront aussi sensibilisés à l’ensemble des métiers verts. L’objectif : acquérir un brevet de l’engagement écologique, conçu à partir des apprentissages de l’expérimentation des « premiers secours pour la planète », portée par le CNRS et l’Institut de l’Engagement.
Ils sensibiliseront ensuite d’autres jeunes, notamment dans des quartiers prioritaires et en zones rurales, à l’importance de s’engager en faveur du climat.
Alignées avec les objectifs de la planification écologique, les missions proposées se dérouleront dans diverses structures : entreprises publiques (RATP, Enedis, la SNCF, Véolia…), associations liées à la protection de l’environnement, collectivités territoriales, ou opérateurs de l’État. Ils pourront, par exemple, apprendre à réparer des vélos, à préserver les forêts, et ce, même à l’international.
Le service civique écologique, une passerelle vers les emplois verts
Pensé comme un programme d’engagement et non d’insertion, le service civique écologique ne débouche pas automatiquement sur une offre d’emploi vert. Le cabinet de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, indique qu’une plateforme de recherche d’offres d’emploi, de stage ou d’alternance dans les métiers verts devrait prochainement être créée pour ces jeunes en fin de volontariat.
Pour le ministre, le service civique écologique peut contribuer à pourvoir les 400 000 postes liés aux enjeux de transition écologique.