6 % des actifs bretons et ligériens sont des travailleurs pauvres

En Bretagne et dans les Pays de la Loire, 11 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté monétaire (à 1 158€), une proportion inférieure au niveau national (14,5 %). Si les difficultés à s’insérer professionnellement augmentent le risque de pauvreté, avoir un emploi ne préserve pas forcément de cette vulnérabilité. En effet, dans ces deux régions, 162 000 travailleurs sont pauvres, soit 6 % des actifs ayant un emploi (7,4 % en France).

Dans l’ouest de la France, 497 000 travailleurs, soit un sur six, perçoivent un revenu d’activité inférieur au seuil de pauvreté. Cependant, cette situation mérite d’être nuancée. Un faible salaire ne se traduit pas systématiquement par une situation de pauvreté. En effet, d’autres facteurs, tels que : les prestations sociales, les revenus du patrimoine ou encore la mutualisation des revenus familiaux, influencent le niveau de vie.

Une fois ces éléments considérés, 294 000 travailleurs ont un revenu disponible inférieur à 1 158€ (seuil de pauvreté monétaire). En prenant en compte les prestations sociales et les impôts directs, 162 000 travailleurs ont, finalement, un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté.

Les caractéristiques des travailleurs pauvres bretons et ligériens :

• Revenu médian inférieur à 970€ pour la moitié d’entre eux
• 45% alternent emploi, chômage et inactivité sur l’année
• 35% travaillent à temps partiel
• Parité homme-femme dans la pauvreté, malgré les écarts salariaux

Ces 162 000 travailleurs pauvres ont, en moyenne, 42 ans.

La répartition des travailleurs pauvres bretons et ligériens n’est pas uniforme sur le territoire. Deux types de zones sont particulièrement touchés par ce phénomène :

• Les zones de revitalisation rurale (ZRR) concentrent 14 % des travailleurs pauvres
• Les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : 10 % des travailleurs pauvres y vivent

Cette publication de l’Insee s’inscrit dans le cadre du Pacte des solidarités 2023-2027. Selon Arnaud Fizzala, chef de projets à l’Insee des Pays de la Loire et coauteur de l’étude, cette dernière, « met à disposition des données de cadrage pour établir des politiques publiques aidant les travailleurs pauvres ».