Agriculture. 18 % des agriculteurs bretons sous le seuil de pauvreté… et plus pauvres qu’ailleurs
Selon l’Insee, 18 % des 32 000 ménages agricoles bretons vivent sous le seuil de pauvreté, contre 10 % des autres ménages bretons en emploi. Pourtant, près des 3/4 des conjoints d’exploitants agricoles ont un emploi en dehors de la ferme. Ce chiffre masque des disparités sociales importantes au sein de la profession : 10 % des agriculteurs bretons les plus aisés gagnent plus de 36 790 euros, soit près de deux fois le revenu médian agricole.
En Bretagne, les revenus des foyers agricoles reposent à 40 % sur l’activité agricole et à 38 % sur le salaire extérieur du conjoint. Les agriculteurs bretons tirent peu de revenus de leurs richesses foncières (18 % contre 24 % au national) du fait de parcelles souvent petites et faiblement valorisées car utilisées comme pâtures.
Les agriculteurs autour de Landivisiau, Lamballe, Brest, Saint-Malo et dans le Haut Léon, souvent maraîchers, tirent un peu mieux leur épingle du jeu. Leur taux de pauvreté (11 à 16 %) est un peu plus bas que la moyenne régionale et leur niveau de vie médian est plus élevé (plus de 21 000 euros).
En 2016, le revenu annuel médian breton était de 19 740€, un chiffre inférieur de 3,9 % à celui des ménages agricoles français dans leur ensemble, et de 5,5 % à ceux des autres « ménages actifs » bretons.