Agriculture. Des métiers en tension
L’agriculture manque de bras. Chaque année, près de 70 000 postes restent à pourvoir, dont 10 000 CDI et 60 000 CDD. Quant aux travailleurs saisonniers, les emplois semblent être plutôt pourvus par des travailleurs étrangers. Les plus fortes demandes concernent l’élevage, mais aussi les tractoristes et le travail du sol.
Comment les exploitants gèrent-ils ce manque de bras ? Ils « gèrent la décroissance de leur entreprise » et « parfois, ce sont des projets de développement qui n’émergent pas » assure Mickaël Jacquemin, président de l’Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture (Anefa).
Jérôme Volle, président de la commission emploi de la FNSEA, souligne que « l’agriculture a beaucoup vécu sur la main-d’oeuvre familiale ». Il précise qu' »une mutation est en train de se jouer. Il faut être attractif et faire découvrir les métiers. ça se joue aussi sur la formation ».
L’Anefa a ainsi signé une convention de partenariat avec Pôle emploi afin de mieux faire connaître les métiers agricoles aux agents pour qu’ils puissent à leur tour les proposer aux demandeurs d’emploi. Un stage de découverte de 3 semaines, destiné à la personne en recherche d’emploi, est possible afin de faire connaître le métier et l’activité avant l’entrée en formation.
Actuellement, la France compte 474 000 exploitations agricoles. 132 000 emploient des salariés, soit 261 000 emplois équivalent temps plein, selon l’Observatoire FNSEA emploi-formation. Le secteur compte plus de 90 métiers.