Agriculture. Portrait breton
Le Télégramme dresse le portrait de l’agriculture bretonne. La Bretagne est la première région française pour la production porcine : elle élève 58 % des cochons français. Cette activité est prédominante dans le Finistère (21,1 % des porcs français) et les Côtes d’Armor. Cette filière souffre d’une mauvaise image et d’une dégradation du cours du porc. En 2019, le cheptel breton était estimé à 7,6 millions de cochons.
La région est également la première région productrice de poulet (33 % de la production nationale). La filière cible désormais (depuis la chute de Doux en 2012) le marché intérieur et la montée en gamme. L’objectif : diminuer les importations de poulets ukrainiens et brésiliens qui représentent 33 % de la consommation française.
Avec ses 12 900 élevages laitiers et 23 % de la production nationale, la Bretagne se place également en tête des régions françaises. 4 exploitations sur 10 produisent du lait de vache. En dix ans, le cheptel a diminué de 8 % alors que la collecte a progressé de 15 %. Enfin, La région se place, sur la 3e marche pour les productions légumières. Les maraîchers bretons cultivent 35 000 hectares, dont près de 5 700 en bio.
La Bretagne compte, en 2020, 3 554 fermes converties au bio, soit une exploitation sur sept.
Et côté emploi ? 68 000 bretons travaillent dans l’agriculture, 72 000 dans l’agroalimentaire. Le nombre d’exploitants agricoles recule tandis que celui des salariés, permanents ou saisonniers, progresse. Ce mouvement s’accompagne d’une forte baisse des exploitations : alors qu’on en comptait 94 500 en 1988, elles ne sont plus que 30 000 en 2010. Résultat, l’agriculture n’occupe plus que 4,1 % des actifs bretons en 2016 contre 6,3 % en 2000.
Le secteur est à la croisée des chemins. Il est confronté à de nombreux enjeux : recrutement et renouvellement des actifs, défi environnemental, adaptation des exploitations et des méthodes de production, salaire décent… Le taux de pauvreté des ménages agricoles bretons est de 18,3 % (10,3 % pour les ménages actifs bretons).