Agriculture. Quels besoins dans le Finistère ?

Annonces et aides gouvernementales, fermeture des débouchés traditionnels, l’agriculture tente de faire face et de s’organiser.

Les demandes en produits en locaux augmentent. Les petits producteurs sont « à la recherche de nouvelles façons de vendre » et consacrent beaucoup de temps à la préparation de commandes et à la livraison. Et comme le constate Christophe Samniez, arboriculteur à Briec, « difficile d’envisager des embauches, tant les incertitudes sont grandes ». Pour quels produits dans le Finistère ?

Les ventes de fraises ne sont pas au rendez-vous. A cause de la pandémie, les consommateurs boudent ce type de produit. Alors les besoins en main-d’oeuvre sont loin de ce qu’ils sont habituellement. Les plantations d’échalotes, principalement le secteur de Landivisiau, « arrivent à leur fin ». Pour la production de tomates, les chantiers sont à venir. Ils nécessiteront du personnel, formé en 15 jours, pour une saison qui dure de 3 à 6 mois. Les offres en CDI sont principalement dans l’élevage. André Sergent, agriculteur dans le Finistère et président de la Chambre régionale d’agriculture, fait un point concernant la « polyculture-élevage, un secteur dominant en Bretagne, les intrants (alimentation du bétail, matériel) sont livrés. Et porcs, volailles, lait… tout ce qui doit sortir des fermes sort bien. »

Il pointe un secteur particulièrement impacté, celui de l’horticulture et des pépinières où il y a « zéro débouché » et annonce la mise en place d' »une cellule de concertation avec l’État, la Région, la Chambre régionale, l’industrie agroalimentaire (Abea) et les grandes filières (via les coopératives) » pour notamment relever les problèmes.