Apprentissage. Les propositions de l’UIMM, de l’Anaf et du Medef
La crise sanitaire va-t-elle mettre un coup d’arrêt au dynamisme de la filière apprentissage ? C’est la crainte de l’Association nationale des apprentis de France (Anaf) et de l’UIMM, qui demandent des mesures pour la rentrée 2020 et un soutien aux entreprises formatrices.
Aurélien Cadiou, président de l’Anaf, estime que les grands groupes continueront à recruter des apprentis, au contraire des TPE, qui seront davantage touchées par la crise « alors qu’elles emploient beaucoup d’apprentis de niveau inférieur au bac, là où l’insertion dans l’emploi est la plus forte ». Il craint que des collégiens et lycéens, initialement intéressés par l’apprentissage, fassent le choix des filières générales ou technologiques. Il demande la prolongation de la période pendant laquelle un jeune peut intégrer un CFA sans contrat (elle est actuellement de 3 mois). Si ce délai passait à 1 an, cela laisserait plus de temps aux jeunes pour trouver une entreprise. Même constat concernant les ruptures de contrat, l’apprenti n’a que 6 mois pour retrouver une entreprise.
De son côté, l’UIMM préconise plusieurs mesures dont l’élargissement de l’aide unique à l’apprentissage, mesure actuellement réservée aux entreprises de moins de 250 salariés. Et le doublement de son montant (4 125 euros pour la première année d’un contrat) pour toutes les entreprises et tous les niveaux de diplômes.
Le Medef réclame également la hausse des aides, pouvant aller jusqu’à 10 000 euros, pour une entreprise embauchant un jeune avant le 31 décembre 2020.