Assurance-chômage. Le non-recours concernerait près d’un quart des salariés éligibles
Un rapport de la Dares s’est penché sur la question, peu traitée, du non-recours à l’assurance-chômage qui concernerait, « entre 25 % et 42 % » des salariés » soit, chaque année, « entre 390 000 et 690 000 personnes ». Une proportion comparable à celle d’autres prestations sociales comme le RSA notamment. Qui sont-ils ? Pourquoi n’activent-ils pas leurs droits ?
Si les non-recourants ne diffèrent pas des recourants en termes d’âge, de sexe ou de catégorie socioprofessionnelle, trois caractéristiques les distinguent. Ils sont plus souvent en contrat temporaire (intérim ou CDD). Leurs droits potentiels sont plus réduits puisqu’ils ont travaillé moins longtemps. Enfin, ils retrouvent plus rapidement un emploi : près d’un quart décrochent un poste dans le mois suivant leur fin de contrat contre 15 % des recourants.
La méconnaissance des règles d’indemnisation ou un arbitrage coûts/bénéfices défavorable constitueraient les « deux grandes familles d’explication » du non-recours. La durée travaillée avant la perte d’emploi, l’inscription préalable à Pôle emploi et la nature du contrat de travail seraient les facteurs qui joueraient le plus sur la probabilité de recourir ou non à l’assurance-chômage. Mais, concluent les auteurs, les données sources de leur rapport ne rendent pas compte de freins plus subjectifs tels que les difficultés d’accès de certains publics à l’assurance-chômage.