Automobile. La filière attend un plan d’urgence
Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA), appelle à un « plan d’urgence » pour que la filière (constructeurs, équipementiers, sous-traitants) fasse face aux mutations du marché et à la baisse annoncée des ventes. Le recul du diesel, qui impacterait 15 000 emplois en France, n’est pas le seul bouleversement rencontré puisque les véhicules sont de plus en plus connectés pour aller vers la voiture autonome.
Ces transformations « nécessitent des niveaux d’investissements inédits. Mais ils arrivent au pire moment », indique Luc Chatel, « car le marché mondial est en train de se retourner ». Les ventes se sont notamment effondrées en Chine, en Inde et en Argentine. Et si elles sont encore stables à un niveau très haut en Europe, la situation ne devrait pas durer.
En France, les premières projections pour 2020 sont préoccupantes : des équipementiers anticipent « une baisse de 25 % l’année prochaine » et des sous-traitants annoncent un recul « de 15 à 30 % des commandes ».
Le contrat de filière, signé il y a 18 mois, ne suffira pas à redresser la filière. C’est pourquoi un plan d’urgence est attendu : allègement des impôts de production, soutien au financement des entreprises et à la reconversion des salariés.