Automobile. La filière réclame un plan de soutien
Après deux mois d’inactivité, usines au ralenti ou stoppées et concessions fermées depuis le 11 mars, tout le secteur automobile s’interroge sur son devenir. « PME à marges faible (autour de 1 %), les concessions et commerce automobiles, ainsi que leurs 200 000 salariés, se trouvent au bord du gouffre » précise le journal Le Monde.
L’enregistrement des immatriculations de véhicules particuliers enregistre une chute de 88 %, des chiffres qui « flirtent avec les 100 % » pour certaines marques comme « Mercedes, Hyundai-KKia, Audi, Volkswagen, Toyota ». Et les responsables de la filière craignent le pire avec une économie en berne. Une étude du cabinet C-Ways « estime qu’avec une baisse du produit intérieur brut de 8 % […], le marché connaîtra un recul de 25 % ».
Les responsables des acteurs du secteur automobile réclament le soutien des pouvoirs publics pour accompagner une sortie de crise et éviter des licenciements qui pourraient arriver dès juillet. Francis Bartholomé, président du Conseil national des professions de l’automobile espère la pérennisation des mesures d’activité partielle au moins jusqu’à l’automne. Ils invitent à une stimulation des ventes par un système de primes pour réduire le prix du véhicule : prime à l’achat versée par l’Etat, promotions complémentaires du côté constructeurs.
Bercy assure qu’il y aura bien « quelque chose pour l’automobile […] pas avant septembre […] pas sans contreparties, sur la localisation industrielle, sur l’environnement. »