Automobile. L’Etat au chevet de la filière
Emmanuel Macron vient de dévoiler son plan de soutien pour relancer la filière automobile : prime à l’achat revalorisée pour l’électrique, prime à la casse assouplie, un milliard d’euros d’aide pour les sous-traitants… en contrepartie de produire en France.
La prime à l’achat pour les véhicules électriques neufs passe de 6 000 à 7 000 euros pour les particuliers. Les entreprises pourront aussi percevoir 5 000 euros pour ce type d’achat, contre 3 000 euros précédemment. Une dotation de 2 000 euros pourra être perçue pour l’acquisition d’un hybride rechargeable.
Dès le 1er juin, une prime à la casse sera possible mais sur « 200 000 véhicules seulement » : les diesels de plus de 14 ans, les essences de plus de 23 ans. Et des aides à l’achat de véhicules neufs ou d’occasion pour les foyers les plus modestes…
Un fonds de 600 millions d’euros, doté par l’Etat (400 millions) et les grands constructeurs (PSA et Renault – 100 millions chacun), viendra au secours des sous-traitants « les plus fragilisés ». L’innovation sera soutenue à hauteur de 350 millions.
L’Etat mobilise ainsi 8 milliards pour soutenir le secteur de l’automobile mais exige en contrepartie que la production soit maintenue en France. PSA s’est ainsi engagé à produire 130 000 véhicules électriques ou hybrides sur ses sites de Poissy, Rennes, Mulhouse et Sochaux. Quant à Renault, il a choisi de produire ses prochains moteurs électriques à Cléon en Seine-Maritime « et non en Asie ». L’État a conditionné ses aides à des « garanties concernant les sites de Douai et Maubeuge », sites fragilisés par le plan d’économie de 2 milliards annoncé par le constructeur dont une réduction des coûts de 20 % et menaçant 15 000 emplois. Les Fonderies de Bretagne à Caudan (56) seraient également impactées. Le président de Renault, Jean Dominique Senard a reconnu que le site morbihannais n’avait pas vocation « à rester dans le groupe Renault ».
Le marché de l’automobile connaît une chute de 72 % des immatriculations en mars, de 88,8 % en avril.
La filière automobile pèse 400 000 emplois directs et 500 000 emplois indirects.
- Lire : Vers la fermeture de sites Renault, dont Les Fonderies de Bretagne ? une brève de la Revue de presse du GREF Bretagne (25/05/20)
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