Automobile. Vers une reprise partielle ?

Après deux semaines d’arrêt des usines pour confinement, les industriels de l’automobile parlent de reprise partielle. Elle est à l’étude, sur la base du volontariat, chez Michelin, PSA, Plastic Omnium mais « nous ne ferons aucun compromis sur la santé de nos salariés » certifie Carlos Tavares, le patron de PSA.

Un protocole de santé est en cours d’élaboration chez PSA comprenant « prise de la température des salariés, port de masque, nettoyage et désinfection des outils toutes les heures, allongement des pauses de cinq minutes pour permettre le lavage des mains ». Pour le Comité social de l’entreprise et les instances syndicales, cette reprise est jugée prématurée « au moins tant que le pic de l’épidémie ne sera pas derrière nous » précise Sébastien Leroy, représentant CFTC à l’usine de Valenciennes.

Pour la Plateforme automobile qui regroupe les industriels de l’automobile et 400 000 emplois, le risque est important pour le secteur et ses sous-traitants. Son président, Luc Chatel, a évalué le coût de cette crise sanitaire à presque 6 milliards d ‘euros. Marc Mortureux, son directeur, précise que « la priorité, c’est bien sûr la sécurité des salariés. Mais il est aussi urgent de voir comment maintenir une activité. Ne serait-ce que pour répondre aux commandes ».

Difficile pour les salariés et les syndicats de « s’y retrouver » entre les impératifs économiques des industriels, les mesures de confinement voulues par le gouvernement qui espère aussi « ne pas vider trop vide les caisses du chômage partiel ».