Banques alimentaires. 69 % des bénéficiaires sont des femmes
Les banques alimentaires fêtent leurs 35 ans. A cette occasion, elles ont réalisé, en partenariat avec l’institut CSA, une enquête pour mieux cerner le profil de leurs bénéficiaires qui sont plus de 2 millions. 69 % d’entre eux sont des femmes. 33 % sont des familles monoparentales (85 % ont des femmes à leur tête).
A noter, la part des travailleurs pauvres serait en recul. Alors qu’ils représentaient 23 % des bénéficiaires il y a 2 ans, ils pèseraient aujourd’hui 14 %.
83 % des inactifs bénéficiaires de l’aide alimentaire sont des chômeurs (un tiers), des étudiants, des demandeurs d’asile ou des retraités. La part des retraités a d’ailleurs augmenté de 3 points en 2 ans, signe de la paupérisation de ces derniers.
Jacques Bailet, président de la Fédération française des banques alimentaires, révèle que « plus de la moitié des bénéficiaires interrogés (52 %) témoignent d’un recours durable à l’aide alimentaire d’un an et plus, ce qui n’est pas bon signe ». 53 % des répondants « jugent cette aide indispensable », ce qui leur permet d’économiser près de 96 euros sur un budget mensuel estimé à 821 euros et principalement composé de minima sociaux et d’allocations familiales. En parallèle, les bénéficiaires sont « bien suivis par des travailleurs sociaux ». 65 % des bénéficiaires de l’aide alimentaire ont bon espoir que leur situation personnelle évolue positivement. En 2010, 2 ans après le début de la crise financière, ils n’étaient que 56 %.
L’an dernier, les banques alimentaires ont distribué 113 000 tonnes de nourriture, dont 46 000 provenaient de la grande distribution. La France compte 8,8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Près de la moitié ont recours à l’aide alimentaire.