Bâtiment. Arrêt des chantiers et désorganisation du secteur
Les professionnels du bâtiment se trouvent démunis en ce moment : le confinement est nécessaire pour contenir l’épidémie mais les activités non télétravaillables peuvent se poursuivre. Les chantiers pourraient donc continuer. Mais les gestes barrières de protection face au Coronavirus ne sont pas réunies sur les chantiers, estiment-ils.
Par ailleurs, des matériaux manquent pour poursuivre l’activité, du fait de l’arrêt de l’activité des négociants et de la fermeture des centrales à béton.
La concertation des fédérations professionnelles du secteur et les ministres du Travail, de la Cohésion des territoires, de la Transition écologique et des Finances, le 17 mars, n’a pas abouti à une position commune avec le Gouvernement. Patrick Liebus, de la Capeb, résume la situation : « le Gouvernement nous a dit qu’il fallait continuer le travail, mais nous sommes face à des salariés qui ne veulent pas aller travailler et des clients qui ne veulent pas de nous ». Par ailleurs, la situation est gérée différemment selon les régions : Jacques Chanut de la FFB indique que « certains préfets, comme en Occitanie, ont demandé la poursuite des chantiers, d’autres leur gel ».
Dans ce contexte et afin de faire face à la désorganisation qui la touche, la profession a demandé l’arrêt, pendant 10 jours, des chantiers.
En Bretagne, la Fédération française du bâtiment représente 3 300 entreprises employant 38 000 salariés (sur les 60 000 en région).