Bâtiment. Pénurie de peintres bretons
Les entreprises bretonnes de peinture, en plein boom malgré la crise sanitaire, peinent à recruter. Selon une étude de l’institut Véïa, le turn-over, de 28 %, expliquerait, en partie, la situation. Elle précise également que 76 % des 670 projets de recrutements bretons de peintre ont été compliqués à mener. Pourtant, le métier attire et les CFA font le plein !
En 2019, 925 jeunes bretons se formaient à la peinture. Les deux tiers étaient en apprentissage, « la voie royale » pour entrer dans le métier. Ce que confirme Laurent David, directeur du CFA de Plérin (22) en précisant avoir autant de demandes du côté des jeunes que des entreprises. Il souligne également que le métier évolue : il se féminise, utilise des produits plus respectueux de l’environnement, met en œuvre de nouvelles techniques…
Les jeunes qui se lancent dans le métier de peintre l’ont désormais choisi, « notamment grâce aux émissions de déco », analyse Véronique Ikem, dirigeante de l’entreprise Thiriaud, 47 salariés à Acigné (35). Selon elle, le métier offre de belles évolutions de carrières, un peintre pouvant évoluer vers un poste de contremaître, conducteur d’opérateur ou devenir son propre patron !
La Bretagne compte plus de 5 600 entreprises, dont près 3 900 entreprises unipersonnelles, consacrées à la peinture. Elles emploient près de 8 000 salariés et un millier d’intérimaires dont le salaire oscille, selon l’expérience et l’ancienneté, entre 19 800 et 26 750 € brut annuel en moyenne.