Boulangerie. De plus en plus de vocations féminines
La boulangerie attire de nombreuses femmes, majoritairement des personnes en reconversion professionnelle. La prestigieuse école hôtelière parisienne Ferrandi confirme : « il y a plus de femmes qu’avant ». La situation diffère cependant suivant les diplômes : dans cette école, en 2019, le CAP boulangerie post-collège n’a attiré que 5 % de filles alors que le CAP pour adultes en reconversion était composé de 45 % de femmes. Et que le bac pro boulangerie-pâtisserie compte 61 % de filles. L’école de boulangerie de Paris, sans donner de chiffres, confirme cette tendance.
Pour Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, ces vocations féminines seraient dues à un changement de mentalité.
Nicolle Baghdiguian-Wéber, 58 ans, boulangère après un emploi de 30 ans à la CCI de Marseille, indique que le seul point noir durant sa reconversion fut « le manque de soutien des banques et des institutions ». Aucune banque n’ayant voulu soutenir son projet de boulangerie de centre-ville 100 % bio, elle a dû piocher dans ses économies pour concrétiser son projet.