Brexit. 50 milions d’euros pour recruter des agents de l’Etat
Deux jours après le rejet par les parlementaires britanniques de l’accord conclu avec Bruxelles, Edouard Philippe annonce le déclenchement d’un plan d’urgence. Il se compose de 5 ordonnances et d’un budget de 50 millions d’euros qui servira notamment à recruter, dans les semaines qui viennent, 600 douaniers, vétérinaires et agents de l’Etat.
Le Premier ministre annonce par ailleurs des dispositions pour défendre les intérêts des pêcheurs français. Il estime que ce secteur est « susceptible d’être le plus durement impacté par cette sortie sans accord à laquelle les Britanniques ont l’air décidé de se diriger ».
Selon le Medef France, 30 000 entreprises françaises exportent au Royaume-Uni, 3 000 y sont installés et 300 000 Français résident outre-Manche. Il appelle « à examiner, dans tous les secteurs, les conséquences pour leur activité d’un Brexit sans accord en termes logistiques, juridiques, fiscaux, douaniers, de transfert des données, de certification… ». Selon Frédéric Sanchez du Medef International, il semblerait que « seul 1/3 des entreprises françaises se soit préparé au Brexit en France et un tiers pas du tout. Au Royaume-Uni, les entreprises ne sont pas davantage prêtes ! ».
Pour rappel, 7 % des exportations françaises sont destinées au Royaume-Uni (31 milliards d’euros par an) quand la France importe pour 19 milliards d’euros (3,8 % du total de ses importations). Et la Bretagne ? Elle exporte Outre-Manche pour 839 millions d’euros quand elle importe pour 438 millions d’euros. Dans le Grand Ouest, la Normandie est la région qui commerce le plus avec le Royaume-Uni.