Cadres. Un marché de l’emploi en berne
Selon l’Apec, les recrutements cadre pourraient être, cette année, de 30 à 40 % inférieurs à l’année 2019 jugée exceptionnelle. Près de 297 000 recrutements étaient attendus cette année mais les créations se situeraient davantage entre 170 000 et 200 000 emplois, soit un niveau de recrutement identique à celui de la fin de années 90, indique Gilles Gateau, directeur général de l’Apec.
La pandémie impacte l’emploi cadre à un niveau inédit, rarement atteint lors des précédentes crises économiques : -10 % en 2013, année de la crise de la dette ; -28 % en 2009 ; -25 % en 2002 et 2003 après l’éclatement de la bulle Internet et -44 % sur les 4 années qui ont suivi la Guerre du Golfe.
Les cadres les plus impactés par cette contraction du marché du travail sont les franciliens, conséquence de la présence de nombreux sièges sociaux autour de la capitale. Les cadres normands ou de Centre-Val-de-Loire semblent les plus épargnés.
Pour autant, les tensions sur le marché de l’emploi et la crise économique n’atténuent pas les difficultés que les entreprises peuvent rencontrer lorsqu’elles recherchent des compétences rares. Les profils cadres les plus prisés étant ceux de l’informatique, du conseil, de la recherche et, dans une moindre mesure, crise oblige, de l’industrie, de la construction ou du commerce.