Chimie verte. 24 000 emplois directs et 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires
Les 200 usines et centres de recherche français de chimie du végétal sont réunis à Lyon au Plant Based Summit, le congrès européen de la chimie verte. Cette filière a émergé au début des années 2000 suite à la flambée du pétrole. Désormais, la chimie verte table sur « la fonctionnalité et la valeur ajoutée environnementale », indique François Monnet, président de l’Association chimie du végétal (ACDV).
La filière va puiser dans la biomasse renouvelable (écorces, tiges, algues…) le carbone dont elle a besoin pour synthétiser de nouvelles molécules aux fonctions spécifiques. Elle exploite beaucoup le sucre, de betterave ou de canne, et tous ses dérivés : farine, amidon, cellulose, lignite…
La chimie verte est développée dans les régions agricoles, de même qu’à Lyon et Marseille, deux bastions de la chimie. François Monnet la voit comme « une source de compétitivité pour nos agriculteurs, qui leur permet de diversifier et de sécuriser leurs revenus ». Si elle ne concurrence pas la production alimentaire…
Le secteur pèse 24 000 emplois directs en France, avec un taux d’encadrement de 30 %. Elle génère un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros (10 % du secteur global), en hausse de 6 % par an. Et elle obtient aussi le plus fort chiffre d’affaires par emploi de toute la bioéconomie : 400 000 euros.