Coiffure. 15 à 20 % des salariés manquent à l’appel
Les 86 000 salons de coiffure sont à la peine : il manque 15 à 20 % des effectifs, annonce Christophe Doré, le président de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec). La crise des vocations remonterait, selon lui, en 2013 : la réforme de l’apprentissage aurait fait chuter le nombre d’apprentis « alors qu’il faut plus de 5 ans pour former un bon coiffeur ».
Malgré l’abrogation fin août de l’arrêté limitant le nombre d’apprentis par salon, il y a moins de candidats en cette rentrée, surtout en région parisienne.
Ces difficultés sont amplifiées par les conséquences de la crise sanitaire, provoquant un important turn-over dans une profession confrontée au travail le week-end, à la pénibilité, l’amplitude horaire et à la faiblesse des salaires (1 350€ net mensuel en moyenne). Certains salariés ont fait le choix de se reconvertir, d’autres exercent à domicile ou en free-lance, d’autres encore alternent, par choix, contrats courts et chômage.
Conséquence du manque de personnel : stagnation du chiffre d’affaires, réduction des plages de rendez-vous… Pourtant, les confinements ont mis en lumière ce métier essentiel qui contribue au lien social et au bien-être, rappelle Franck Provost, dirigeant de la chaîne éponyme.