Coiffure : quel état des lieux pour le secteur en 2022 ?
L’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) et le Conseil national des entreprises de coiffure (CNC) proposent une étude nationale de ce secteur. Selon le rapport, le chiffre d’affaires des professionnels est en hausse en 2022, comparé à 2021. Pour autant, un établissement sur deux connaît une dégradation de sa trésorerie.
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C’est le nombre d’établissements recensés ayant pour activité principale la coiffure en France, en 2022. Une hausse de 2 % par rapport à 2021. Parmi eux, on dénombre 68 % de salons et un quart de coiffeurs à domicile. 4 243 de ces établissements sont situés en Bretagne.
Ce sont quelques-unes des données révélées dans la neuvième édition du rapport de branche de la coiffure, réalisé par l’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) et le Conseil national des entreprises de coiffure (CNC).
Publié en décembre 2023, celui-ci s’est appuyé sur les réponses de 1 485 professionnels du pays (indépendants, salons, coiffeurs à domicile), correspondant à 2 129 établissements au total.
5 349 salariés en Bretagne
Le rapport indique une hausse du chiffre d’affaires des professionnels de l’ordre de 6 % en 2022 (et 5,5 % pour les indépendants). Le rebond est plus marqué en région (+6,5 %) qu’en Ile-de-France (+5,5 %).
Du côté des salariés, 108 716 exercent dans la profession au 31 décembre 2022, soit 2,8 salariés en moyenne par établissement employeur. 2 500 travaillent à domicile et 103 066 en indépendant. En tout, 50 150 actifs sous enseigne sont décomptés. La Bretagne concentre 5 349 salariés du secteur, soit 5 % des effectifs globaux.
Au niveau national, 77 % des coiffeurs sont embauchés en CDI, 3 % en CDD et 20 % en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Les femmes sont fortement représentées, à hauteur de 87 %.
En 2022, en France, si plus de 18 000 salariés ont été recrutés, 16 550 sont partis, soit un solde positif de 1 700 personnes entre 2021 et 2022. Les CDI représentent la moitié des contrats signés cette même année. Les contrats d’apprentissage, quant à eux, comptent pour 39 % des embauches.
7 700 postes vacants
Pour autant, 7 700 postes restent vacants et 19 % des entreprises confient rencontrer des difficultés de recrutement. La part des établissements n’employant aucun salarié progresse à 62 %, + 8 % comparé à 2016. 24,5 % emploient une à deux personnes.
L’environnement autour de la coiffure évolue : le rapport souligne notamment l’essor des tutoriels en ligne et l’augmentation des recours aux sites d’avis en ligne. Ainsi, les coiffeurs doivent composer avec une clientèle plus volatile.
En parallèle, la demande du public est en hausse en termes de services. 11 % des salons ont mis en place de nouvelles prestations en 2022.
Une diminution du nombre de visites
Les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 et de l’inflation sont visibles pour certains coiffeurs. 11 % des établissements ont réduit leurs effectifs ou n’ont pas embauché d’apprenti après la pandémie.
Face aux pressions inflationnistes, 71 % constatent une diminution du nombre de visites de leurs clients. 61 % répercutent l’inflation sur leur tarification. Enfin, un établissement sur deux connaît une dégradation de sa trésorerie en 2022.
L’évolution des charges, la formation initiale des salariés, l’adaptation de ces derniers au poste de travail ou encore le développement durable sont cités parmi les enjeux d’avenir des métiers de la coiffure.