Commerce. Un secteur éprouvé malgré le boom du e-commerce
Quel est l’impact de la pandémie sur le commerce non alimentaire ? Selon la fédération Procos, qui réunit 300 enseignes et 60.000 points de vente en France, le chiffre d’affaires de ses adhérents aurait baissé de 16 % l’an passé. Et la récente fermeture des centre commerciaux non alimentaires de plus de 20 000 m2 ne va pas améliorer les choses.
Si les professionnels du commerce ont su s’adapter pendant le confinement printanier en misant sur la vente en ligne qui a explosé (+80 %), ce canal commercial ne peut être le seul élément salvateur pour la profession. Pour Laurence Paganini, présidente de Procos et directrice générale des vêtements Kaporal, « le Web ne compenserait que 2 % à 4 % des pertes des magasins ».
Malgré de fortes innovations, parfois à marche forcée, comme le « clique et collecte » ou « le paiement sans contact », les magasins doivent poursuivre leur mue digitale, confirme Emmanuel Le Roch, le délégué général de la fédération. Les commerçants devront investir environ 5 % de leur chiffre d’affaires par an pendant encore plusieurs années. Il faut qu’ils soient accompagnés et soutenus dans cette transformation. L’enjeu est grand. La crise sanitaire et économique a déjà provoqué, l’an passé, la fermeture de 2 200 points de vente.
En France, le e-commerce, avec 112 milliards d’euros, compte pour 13,4 % dans le commerce de détail (9,8 % en 2019).