Contrats courts. Quelles sont les motivations des employeurs ?
Une étude de la Dares se penche sur les motivations des employeurs à conclure des CDD de moins d’un mois. Le nombre de ces contrats a explosé en 20 ans, leur part dans les embauches passant de 57 % à 83 % en 2017. Ils sont accusés, par le Gouvernement et les syndicats, de maintenir les salariés dans la précarité. L’étude indique que, dans moins d’1/4 des cas, les employeurs recourant aux contrats très courts les enchaînent avec la même personne.
Si cette proportion peut paraître faible, elle cache d’importantes disparités : le taux de réembauche varie de 57 % pour les entreprises qui font plusieurs fois par semaine appel aux contrats court, à 43 % pour ceux qui y ont recourt plusieurs fois par mois, voire à 9 % pour les utilisateurs plus occasionnels.
Les entreprises utilisant le système de réembauche travaillent dans des secteurs à fort taux d’emplois vacants, constat qui permet de supposer que l’employeur puise dans son vivier pour reconduire la même personne faute de trouver des candidats « répondant à ses attentes ».
L’étude démontre que la probabilité de décrocher un CDD long ou un CDI est d’autant plus élevée que l’employeur est un gros consommateur de contrats très courts, « ce qui traduit un mode de gestion particulier de cette main-d’œuvre », conclut-elle.