Coronavirus. Ses impacts sur l’économie bretonne, l’Insee analyse
Quels sont les impacts de la crise sanitaire sur l’économie bretonne ? Selon l’Insee, ce sont les zones littorales qui ont le plus été touchées du fait de la prédominance de l’hôtellerie-restauration, du tourisme et du commerce non-alimentaire dans l’économie locale. A l’inverse, le Centre-Bretagne, caractérisé par une forte présence de l’agroalimentaire, a été davantage épargné.
Depuis le 1er mars, plus de 60 000 entreprises ont fait une demande d’activité partielle qui a concerné près d’un salarié breton sur deux du privé, hors agriculture. La construction, les activités de services administratifs et de soutien (agences temporaires) et le commerce/réparation automobile ont eu plus de la moitié de leurs effectifs en chômage partiel. Mais c’est le secteur des arts et spectacles qui a le plus sollicité ce dispositif : presque tous ces salariés en ont bénéficié. Une fois déconfinés, l’industrie et le bâtiment, très impactés au début de la crise sanitaire, ont redémarré, comme au national, plus vite que d’autres secteurs, comme les services.
La crise sanitaire et économique impacte également le marché du travail. Entre fin février et fin mai, toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 9 % en Bretagne, soit 23 200 chômeurs supplémentaires, un niveau similaire au taux national. Les jeunes de moins de 25 ans sont les plus durement touchés (+20 % en 3 mois). Et fin mai, 40 000 salariés de l’hôtellerie-restauration étaient toujours en activité partielle. Concernant les prochaines semaines, le tourisme reste « dans le flou ».
Cependant depuis mai, la consommation reprend (+11 % de transactions par cartes bancaires par rapport à 2019), les importations et exportations également, le chômage de catégorie A diminue et les créations d’entreprise sont reparties (+30 % par rapport à avril).