Covid-19. Quels impacts sur l’emploi des jeunes et la formation dans les PME ?
Quels sont les effets de la crise sanitaire sur l’emploi des jeunes ? L’insertion professionnelle des apprentis et lycéens professionnels diplômés en juillet 2019 a été ralentie mais pas stoppée, indique une étude de la Dares. En effet, 1 an après leur sortie d’études, 65 % des apprentis et 44 % des lycéens étaient en poste contre 62 et 41 % en janvier 2020, avant la pandémie.
Chez les jeunes de moins de 26 ans, l’aide à l’embauche, lancée le 1er août, a permis de soutenir les recrutements. Elle aurait généré « 8 % d’embauches supplémentaires si l’on ne prend en compte que les CDD de plus de 3 mois, 6 % avec les CDI », indique Philippe Martin, président délégué du CAE. Mais elles semblent avoir eu lieu au détriment d’emplois en intérim ou non salarié. Ce qui explique que le taux d’emploi des 22-25 ans soit finalement resté stable.
Et du côté de la formation dans les PME ? Patronat et syndicats s’inquiètent d’un trou financier évalué à 250 millions d’euros par Michel Beaugas chez FO. Pourquoi ce déficit ? Les contributions patronales pour la formation, basées sur la masse salariale, ont diminué du fait de la crise. Certains fonds mutualisés étant sanctuarisés (chômeurs, alternance, CPF), celui pour la formation des salariés de PME sert de variable d’ajustement. Problème, pendant la pandémie, à l’appel du Gouvernement et des Opco, les entreprises ont profité de la baisse d’activité pour former leurs équipes. Pour répondre à cette demande croissante couplée d’une baisse des recettes, les Opco ont puisé dans leurs réserves et se retrouvent avec un manque de 14 à 30 millions. Ils appellent l’État à l’aide.