Cybersécurité. Les nouvelles technologies exposent le monde agricole à des menaces
Les nouvelles technologies (autoguidage des tracteurs, robotisation de la traite, surveillance des champs par drone, régulation automatique de la température dans les élevages hors-sol…) se sont déployées dans le secteur agricole, exposant ce dernier, selon l’administration américaine, à des cyber-menaces.
En effet, dans une enquête, le FBI, le DHS (renseignement), l’USDA (agriculture) et des représentants du secteur agricole privé confirment qu’il existe un vrai déséquilibre de compétences entre les professionnels du secteur agricole et les pirates informatiques. Yannick Guyomarch, ingénieur projet chez Kereval, société rennaise de cybersécurité spécialisée dans le machinisme agricole confirme ce constat : « dans l’agricole, le personnel est très majoritairement spécialisé en mécanique, un peu en électronique, mais très peu en informatique ». A l’inverse, les hackers ont un niveau qui peut être très élevé : « ils ont des connaissances en électronique et en informatique, ce qui leur permettra d’accéder directement aux composant électroniques qui s’échangent entre eux des informations, parfois de manière non-sécurisée ».
Le rapport américain recense une dizaine de points de vulnérabilité (logiciels, réseaux, capteurs…) et ont imaginé 8 scénario d’attaque, dont l’un est basé sur des faits réels. Selon eux, la menace la plus importante est celle d’une fausse alerte sanitaire. Ils pointent aussi le risque d’une manipulation de données envoyées aux capteurs alimentant les machines et logiciels, ce qui pourraient faire prendre aux agriculteurs de mauvaises décisions, mettre les outils hors service ou les rendre dysfonctionnels.
Un objet connecté attire plus spécifiquement l’attention de experts : les drones agricoles. Majoritairement fabriqués en Chine, leur présence sur le sol américain constituerait, selon eux, une réelle menace.