Zoom sur la cybersécurité en Bretagne, filière dynamique à forts enjeux mais faiblement féminisée
160 entreprises, 8 000 emplois et un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, l’écosystème breton de la cybersécurité est dynamique. À l’occasion de l’ouverture de la 7e édition de l’European Cyber Week qui s’est déroulée à Rennes, Loïg Chesnais-Girard, président du conseil régional de Bretagne, a rappelé les ambitions régionales en matière de cybersécurité.
Souhaitant conforter la Bretagne dans sa position de deuxième région française en matière de recherche dans la cybersécurité, Loïg Chesnais-Girard compte sur le futur Campus Cyber breton pour « rassembler les acteurs sous une bannière commune permettant de valoriser événements, formations ou initiatives ». Piloté par Bretagne Développement Innovation (BDI), il accompagnera les porteurs de projets, attirera et formera les talents mais sensibilisera aussi les collectivités et entreprises, notamment celles travaillant dans les secteurs stratégiques de l’énergie, l’industrie, l’agroalimentaire et la santé, à la lutte contre les cyberattaques.
L’European Cyber Week a aussi été l’occasion d’évoquer la faible féminisation de la filière qui comptait, en 2021, au national, 11 % de femmes, selon une étude de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). Pour féminiser les métiers de la cybersécurité, le Pôle breton d’excellence cyber a lancé le programme « Les cadettes de la cybersécurité » afin de susciter curiosité et vocations dans les collèges, les lycées, etc. La seconde promotion est en cours.
Selon une étude de Rennes métropole et de We Ker, 400 embauches en cybersécurité sont programmées dans la capitale bretonne l’an prochain. Près de 100 entreprises et 3 500 emplois constituent le noyau de la filière cyber rennaise. L’an dernier, les recrutements ont progressé de 7,5 %.