Détenus. Zoom sur un chantier d’insertion brestois précurseur en Bretagne
« Entre les lignes », est le nom du chantier d’insertion qui a débuté à la maison d’arrêt de Brest grâce à de nombreux partenaires*. Actuellement, 8 détenus y recouvrent, équipent de codes-barres et renforcent les charnières des livres des bibliothèques et médiathèques du Finistère. Ces 24 heures hebdomadaires de travail leur permettent de reprendre confiance en eux, instaurent une routine de travail et ancrent des compétences transférables et des savoir-être (travail d’équipe, ponctualité, rigueur…) nécessaires à leur réinsertion.
Cette activité manuelle diversifie l’offre de travail carcéral, plutôt industriel, et convient mieux à certains profils, indique Fabien Boivent, directeur de la maison d’arrêt de Brest. Elle a été choisie car le savoir-faire pour la mener à bien s’acquiert rapidement et que le temps d’incarcération est inférieur à 2 ans.
Les détenus sont par ailleurs individuellement accompagnés dans la construction d’un projet professionnel. Car l’enjeu est d’éviter la récidive qui concernerait, selon le ministère de la Justice, 32 % des sortants de prison dans l’année suivant leur libération et 60 % au bout de 5 ans.
La démarche, débutée fin 2019, a depuis fait des émules dans les prisons de Lorient et Rennes.
Les 7 prisons bretonnes vont percevoir, de la part de la Région Bretagne, un budget de 1,30 million d’euros pour la formation.
- En savoir plus, sur le site de la Cress Bretagne
- Mobilisation pour encourager la réinsertion par le travail en détention, sur le site du ministère du Travail
- Toute la veille d’actualité du GREF Bretagne sur les détenus
*Les partenaires : Prélude, structure d’insertion par l’activité économique, la Direction interrégionale des services pénitentiaires Grand-Ouest, la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress), le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip), l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion et professionnelle des personnes placées sous main de justice (Atigip), Pôle emploi et la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (Ddets).