Développement durable. La Bretagne lance une filière de transport maritime à propulsion par le vent
Afin de répondre aux objectifs de l’Accord de Paris, le transport maritime devra réduire de 40 % ses émissions de CO2 pour 2030, et de 50 % pour 2050. Utiliser la propulsion vélique est l’un des moyens d’y parvenir. La Région Bretagne s’engage dans cette voie et souhaite constituer une filière. Des jalons ont été posés, le 10 novembre, à Lorient.
Selon une enquête de Bretagne Développement Innovation (BDI), 156 entreprises bretonnes sont déjà investies dans l’énergie vélique ou se déclarent intéressées par la démarche. « 61 sont déjà impliquées dans le transport maritime à la voile. 95 autres se disent intéressées dont 44 ambitionnent d’entrer sur ce marché dans les trois ans, 24 autres dans les trois à cinq ans », précise Carole Bourlon, responsable des programmes structurants chez BDI.
Les 61 entreprises déjà actives dans l’énergie vélique génèrent 2 404 emplois, dont 155 liés à la propulsion par le vent. Elles réalisent 350 M€ de chiffre d’affaires dont 28 M€ dans le vélique.
Le Conseil régional de Bretagne envisage de construire une feuille de route pour 2022.
Loïg Chesnais-Girard voit dans cette filière émergente un enjeu stratégique car les débouchés en termes d’emplois sont mondiaux. Il existe actuellement, dans le monde, « 15 navires de la marine marchande mondiale de plus de 5 000 tonnes […] équipés d’un système vélique, 47 devraient l’être en 2023, ils seraient entre 30 000 à 40 000 en 2050 », selon Lise Detrimont, directrice de l’association Wind Ship.