Discriminations. Les pistes du CAE pour lutter contre
Dans une note consacrée aux discriminations sur le marché du travail (hors origine sociale), le Conseil d’analyse économique (CAE) indique que « les discriminations sont un fléau qui touche largement la France ». Le sentiment d’être discriminé y est d’ailleurs plus fort que chez nos voisins européens. Et ce n’est pas qu’un sentiment, comme le prouve le CV anonyme.
« A candidature équivalente, le probabilité pour les Français blancs d’être invités à un entretien d’embauche est de 50 à 100 % supérieure à celle de Français issus de minorités non blanches ». Le sexe est aussi une source de discriminations, les femmes n’ayant pas, bien souvent, les mêmes opportunités de carrières que les hommes.
Outre des préconisations pour changer les « normes sociales » (allongement du congé paternité, renforcement de l’estime de soi des jeunes…) ou la création d’un indice « diversité et inclusion » pour valoriser les entreprises vertueuses, les auteurs de la note plaident pour une meilleure connaissance de l’arsenal juridique de lutte contre les discriminations. « 80 % des personnes se disant discriminées n’ont entrepris aucune démarche pour tenter de faire valoir leurs droits, avec un taux de non-recours qui atteint 93 % en cas de discrimination à l’embauche ». Il faut aussi sensibiliser et former salariés, délégués syndicaux, inspecteurs du travail et membres du CSE à ce sujet.