Economie. 715 000 emplois détruits en France… Quelles tendances pour les mois à venir ?
Le premier semestre 2020 a vu la destruction de 715 000 emplois, selon l’Insee. Ils seraient 720 000 d’ici à la fin de l’année, toujours selon l’Institut de la statistique qui prévoit un recul de 9 % du PIB sur l’ensemble de l’année puis un rebond de 7,4 % en 2021, suivi d’une croissance de 3 % en 2022, avec la création de 700 000 emplois. Un scénario qui pourrait être bouleversé par l’évolution de l’épidémie mais aussi les négociations du Brexit.
« Une reprise différenciée selon les secteurs » précisent les Echos. Le matériel de transport, l’hébergement-restauration, l’événementiel… continueront à perdre des emplois alors que certains secteurs ont déjà retrouvé « une activité quasi normale ».
Malgré la nette reprise de l’intérim ce deuxième trimestre (+ 23 % et 108 100 emplois créés), l’Insee a revu « à la baisse sa prévision de croissance pour le troisième trimestre ». Il craint, dans les prochaines semaines avec la fin de la période estivale, la flambée du chômage qui pourrait toucher 9,5 % de la population active (+ 1,4 %). La part du « sous-emploi » a augmenté pour atteindre 20 % au deuxième trimestre, « un niveau jamais enregistré par l’Insee », contre 6 % habituellement. Ajoutée aux chômeurs toutes catégories confondues, « on atteint 11,15 millions de personnes […], soit 37,4 % de la population active estimée en 2018 ».
Le plan France Relance devrait créer 160 000 emplois en 2021, selon Jean Castex. Les plans d’aide dans des secteurs particulièrement impactés, comme l’aéronautique, devraient aussi « produire leurs effets ».
Mais les experts attendent le plus fort de la crise pour 2021, quand « tous les moratoires vont venir à expiration », estime un spécialiste à la Banque de France. D’ailleurs, les entreprises devraient déjà ressentir, à partir du 1er octobre, le coût du chômage partiel : la part de l’Etat passant de 84 à 72 % du salaire brut. Au premier trimestre 2021, les défaillances, jusqu’ici mesurées grâce aux aides mise en place, devraient s’accélérer.
Conscient du problème, Bercy a « déposé un amendement au projet de loi […] qui conduit à repousser à fin 2021 les mesures d’adaptation du droit des faillites mises en place pendant la crise ». Un délai supplémentaire pour les entreprises en difficulté.
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