Economie circulaire. Lente progression de l’écologie industrielle territoriale
L’écologie industrielle territoriale (EIT), économie circulaire très locale entre industriels, progresse très lentement en France. Elle consiste à échanger, entre entreprises partenaires, les flux d’énergie, de matière et de services pour minimiser les pertes de production. Le nombre d’entreprises engagées dans la démarche est passé de 46 en 2013 à 120 actuellement selon l’association Orée, spécialisée en économie circulaire.
La démarche, appuyée et outillée par Synapse, un réseau national animé par l’Adème, est généralement accompagnée financièrement pendant 3 ans par l’Ademe et les Conseils régionaux. Son bon fonctionnement repose sur la mise en place d’une animation portée par une association, une collectivité, une CCI ou une branche professionnelle. Les premières actions relèvent souvent de la mutualisation (déchets, achats, station de lavage…) ou de la valorisation des déchets, rapides à mettre en œuvre et à effet immédiat. La récupération de la chaleur fatale et la valorisation de matières à usage spécifique comptent parmi les synergies les plus complexes.
La pérennisation des actions est loin d’être évidente puisqu’elle repose sur le dynamisme de l’animation.
Pour évaluer la démarche, Orée a développé en 2017 Elipse, un outil de 61 indicateurs. Il alimentera une étude nationale, attendue en avril 2020, qui émettra des recommandations.