Education. La préprofessionnalisation pour enrayer la baisse de vocations chez les enseignants

Le projet de loi pour une école de la confiance est en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Il prévoit notamment un dispositif de « préprofessionnalisation » qui permettrait aux assistants d’éducation (surveillants) de se former aux métiers de l’enseignement. Cette mesure devrait principalement séduire les étudiants boursiers qui pourraient, c’est une première, cumuler leur bourse et un salaire.

Les étudiants seraient recrutés en début de seconde année de licence (L2) et se construiraient « une expérience progressive du métier pendant 3 ans ». Chaque semaine, ils interviendraient 2 demi-journées dans un collège ou une école situés à proximité de l’université où ils se forment. En L2, ils seraient en phase d’observation et réaliseraient de l’aide aux devoirs, en L3, ils seraient en « co-intervention avec l’enseignant ». En M1, ils prendraient en charge des élèves (8 heures/semaine dans les écoles, 6 heures hebdomadaires dans les collèges).

Si Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education voit dans le dispositif « un vecteur d’ascension et de bien-être social », certaines critiques fusent déjà, des députés craignant que les assistants d’éducation ne soient « destinés à remplacer les personnels absents ou manquants ».

Le ministère compte former, dès septembre, 1 500 assistants d’éducation aux métiers de l’enseignement, puis 3 000 à compter de 2020.