Égalité femmes-hommes. Les Bretonnes sont mieux diplômées, mais restent moins bien payées

En 2020, les femmes représentent 51 % de la population en Bretagne. Quelle est leur situation sur le marché du travail ? Sont-elles moins bien payées que leurs confrères ?

L’étude fait plusieurs constats :

• Un plus haut niveau de diplôme chez les Bretonnes. 43 % des 25-64 ans sont diplômées du supérieur, contre 35 % des hommes (respectivement 41,8 % et 35,6 % au niveau national). L’écart de diplômes entre les deux sexes est plus faible en Ille-et-Vilaine (6 %) mais plus élevé dans le Morbihan (9 %).

• Si les femmes peu ou plus diplômées sont moins nombreuses que les hommes, elles sont néanmoins mois souvent en emploi. 44,7 % des femmes âgées de 25 à 34 ans ayant au mieux un brevet des collèges déclarent occuper un emploi, contre 61,6 % des hommes du même âge (respectivement 38,1 % et 59,6 % en France).

• Les Bretonnes travaillent plus fréquemment à temps partiel que les Bretons et que l’ensemble des Françaises.
  Chez les 25-49 ans, 20 % d’entre elles sont à temps partiel contre seulement 5 % des hommes. Et l’écart entre les sexes se creuse avec le nombre d’enfants : 8 points, en Bretagne, pour les personnes sans enfant, 15 points pour les personnes ayant un enfant et 24 points pour les personnes ayant trois enfants ou plus.

• Des choix féminins d’orientation concentrés sur un très faible nombre de familles professionnelles. En Bretagne comme en France, les femmes sont très largement présentes dans les métiers du soin et des services à la personne.

• Un moindre accès aux postes à responsabilités (cadre, direction d’entreprise).

• Un écart salarial de 15 % en salaire net EQTP, en 2021, entre les femmes et les hommes. Cet écart est un peu plus faible dans les Côtes-d’Armor et dans le Morbihan (respectivement 13 et 14 %).
  Il se creuse avec l’âge : de 9 % pour les 25-34 ans, il passe à 21 % pour les 50-64 ans. Il varie également selon les catégories socioprofessionnelles : il est de 17 % chez les cadres où les femmes représentent 34 % des salariés en EQTP alors qu’il est de 5 % chez les employés, catégorie composée à 73 % de salariées.