Egalité professionnelle. Où en est-on ?
Le ministère du Travail a publié les résultats de l’index de l’égalité, exercice auquel doivent se plier, depuis 2 ans, les grands groupes (83 % de répondants) et depuis 1 an, les PME de plus de 50 salariés (32 000 répondants soit 1 PME sur 2). La note moyenne globale obtenue est de 85 sur 100 (84 l’an dernier). Seuls 2 % des répondants affichent le score maximal de 100.
Les employeurs doivent prioritairement s’améliorer sur : la parité dans les instances dirigeantes et la réévaluation salariale des salariées de retour de congé maternité. Cette obligation, datant de 15 ans, est non-respectée par 13 % des entreprises.
Ces relatifs bons résultats reflètent-ils la réalité des inégalités salariales entre les sexes ? Non, selon les syndicats qui ont appelé, sans succès, à une révision des critères de l’index. Car, selon l’Observatoire des inégalités, l’écart salarial, tous temps de travail confondus, entre les femmes et les hommes est de 25,7 % (13 % chez les cadres). De plus, les femmes se heurtent au plafond de verre et n’accèdent pas ou peu aux instances dirigeantes. Si les portes des conseils d’administration leur ont été ouvertes par les quotas instaurés par la loi Copé-Zimmermann, celles des comités exécutifs leur sont actuellement le plus souvent fermées. Le projet de loi Rixain souhaite faire bouger les lignes.
Les constats d’Eurostat sont identiques au niveau européen.