Electroménager. Les réparateurs manquent à l’appel
Alors que l’indice de réparabilité, issu de la loi anti-gaspi, est affiché depuis le 1er janvier sur les appareils électroménagers, les réparateurs formés et compétents manquent à l’appel. Le métier séduit peu les jeunes, la formation a été mise à mal par la réforme du bac pro et les enseignements dédiés à l’électroménager pur ont été étendus à la domotique, la téléphonie ou l’audiovisuel.
« Le problème de formation est d’autant plus prégnant que les besoins vont croissant, notamment parce que les constructeurs développent la maintenance préventive », indique Jean Pierre Gaubert, directeur général du réseau de CFA Ducretet. Sur ses différents pôles de formation, l’établissement forme, chaque année, près de 150 techniciens de « l’électroménager connecté ». Sa formation sera prochainement répertoriée sur Parcoursup, lui donnant de la visibilité. C’est urgent, « […] car la demande des réseaux spécialisés dans la réparation est soutenue », observe-t-il.
Avec ses 150 techniciens réparateurs formés, le réseau de CFA Ducretet parvient à satisfaire près de « la moitié des demandes reçues par l’établissement ». En Hauts-de-France, le site Pôle emploi répertorie plusieurs centaines d’offres d’emploi de réparateurs.
La start-up Murphy, qui met en relation clients et réparateurs, estime que la réparation des 2/3 des appareils ménagers tombant en panne chaque année (28 millions d’appareils) nécessitera la formation de 15.000 personnes.