Emploi et évolution des métiers dans le commerce de détail

Le secteur du commerce de détail est fortement impacté par les changements des habitudes de consommation accentués par la crise COVID et la fermeture des commerces non essentiels. L’essor des outils numériques et une quête de consommation plus responsable redéfinissent les contours du commerce de demain :

• La digitalisation des activités. Les ventes à distance, qu’il s’agisse d’e-commerce ou de m-commerce, connaissent un essor significatif. Par ailleurs, de plus en plus de commerces proposent de la vente omnicanale avec des services de drive ou de click & collect par exemple. Parallèlement, l’automatisation des processus de vente s’accélère : caisses, gestion des stocks, utilisation de l’intelligence artificielle pour proposer des produits en lien avec les achats précédents ou dans la gestion du service après-vente via les chatbots… Les réseaux sociaux sont également très utilisés comme canaux de communication.
• Les enjeux environnementaux et la recherche d’un mode de consommation plus responsable induisent, par exemple, le développement d’une offre de produits locaux ou de proximité proposés en circuits courts, du marché du do-it-yourself, de la seconde main, de la location ou de services de réparation d’articles.
• Les contraintes et arbitrages budgétaires des ménages.

Caissiers, vendeurs, employés de libre-service sont les trois principaux métiers exercés dans le secteur du commerce de détail. Ils représentent la moitié des emplois. Toutefois, les effectifs tendent à diminuer sur les postes de caissiers (-20 % entre 2014 et 2020). A contrario, le nombre d’emplois progresse sur les métiers de vendeurs et d’employés de libre-service.

Par ailleurs, de nouveaux métiers émergent, liés au développement du marché de la réparation et de la seconde main : technicien de réparation, chef de projets valorisation, responsable économie circulaire.

Selon l’analyse des offres d’emploi de France Travail, la capacité à évaluer et anticiper les besoins des clients, une meilleure connaissance des produits, la maîtrise des outils numériques et l’accompagnement des clients dans leurs achats en magasin ou sur internet sont les principales compétences à développer selon les employeurs. La rigueur, la capacité à être autonome ou à travailler en équipe, le sens de la communication et le sens de l’organisation sont les compétences comportementales les plus recherchées.

Les métiers du commerce de détail emploient une forte proportion de femmes (63 % contre 50 % tous secteurs confondus) et de nombreux jeunes actifs (31 % ont moins de 29 ans contre 21 %, tous secteurs confondus).

La plupart des salariés sont employés en CDI (87% contre 84% tous secteurs confondus). 22% travaillent à temps partiel (contre 19%, tous secteurs confondus).

E-commerce, grande distribution, commerce de proximité spécialisé, le secteur recrute. Toutefois, il a dû composer avec une inflation soutenue de 2022 à juin 2024 qui a ralenti la consommation des ménages et induit une baisse des besoins en emploi.

En 2024, près de 11 000 projets de recrutement ont été recensés en Bretagne dans le cadre de l’enquête sur les besoins de main d’œuvre (BMO) de France Travail (contre 13 000 en 2023 et près de 14 400 en 2022, année record). Les besoins portent en premier lieu sur les métiers de la vente (employés de libre-service, caissiers, vendeurs). Les entreprises recrutent également sur d’autres domaines professionnels comme les métiers de bouche (bouchers, boulangers, pâtissiers), de la logistique (magasiniers et préparateurs de commandes), de la réparation ou sur des fonctions administratives (secrétariat, comptabilité, informatique, management…).

Du fait d’un marché du travail breton dynamique et d’un faible taux de chômage, 50% des projets de recrutement seraient difficiles à pourvoir selon les entreprises du secteur.

Les activités commerciales sont parmi les plus pourvoyeuses d’emploi. Néanmoins, selon l’étude « Métiers 2030 » de la Dares et de France compétences, l’emploi dans ce secteur devrait être moins dynamique que par le passé et devrait se stabiliser. Dans ce contexte, les besoins en emploi sur les métiers de la vente seraient principalement liés à un renouvellement des actifs.

Pour ceux qui souhaitent rejoindre ce secteur, de nombreuses formations sont disponibles, du CAP au Bac + 5. Celles-ci sont accessibles sous statut scolaire, par alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) ou dans le cadre de la formation professionnelle continue.