En Bretagne, une augmentation de la présence des femmes dans les métiers qualifiés

Le taux d’activité féminin breton n’a cessé de croître ces dernières décennies, tout comme la part des femmes en emploi.

La part des femmes varie fortement selon les catégories socioprofessionnelles : de 22 % de femmes pour les ouvriers à 76 % pour les employés en 2021.

Entre 2012 et 2021, la féminisation a particulièrement progressé chez les cadres et les professions intermédiaires. Ces évolutions sont liées à l’augmentation du niveau de formation des femmes. Elles sont également dues aux changements de la structure de l’emploi, qui ont profité aux Bretonnes plus nombreuses sur le marché du travail ces dernières années.

Ces dernières décennies, le marché du travail s’est féminisé. Néanmoins, la plupart des métiers restent genrés au niveau régional et national. En Bretagne, parmi les 87 familles de métiers définis dans la nomenclature de la Dares :

•  26 métiers sont « féminisés », notamment ceux de la santé et des services à la personne ;
•  39 métiers sont « masculinisés », notamment dans le bâtiment et des travaux publics, de la maintenance et de la mécanique ;
•  Les 22 autres métiers sont considérés comme « mixtes ».

La Bretagne se démarque du reste de la France par une féminisation plus marquée de certains métiers. C’est notamment le cas pour les agents de maîtrise en hôtellerie et restauration ou les professionnels de la communication et de l’information qui comptent une majorité de femmes.

La concentration professionnelle diffère significativement selon le genre. La moitié des Bretonnes se concentrent sur douze principaux métiers, contre 37 % pour les hommes.

Sur la période 2012-2021, les Bretonnes sont de plus en plus présentes sur de nombreux métiers, y compris sur les postes qualifiés. Détail des évolutions :

• Progression de la féminisation dans les métiers qualifiés déjà considérés comme mixtes : chez les cadres des secteurs privé et public, les professionnels du droit et les médecins ;
• Augmentation du taux de féminisation de métiers « masculinisés ». C’est le cas, par exemple, chez les cadres du bâtiment et des travaux publics ou les dirigeants d’entreprise ;
• Des métiers « féminisés » pour lesquels la part des femmes augmente encore, comme les techniciens des services administratifs, comptables et financiers ou les professionnels de l’action sociale et de l’orientation.

À l’inverse, le taux de féminisation baisse pour certains métiers « féminisés », tels que les vendeurs, caissiers ou agents d’entretien. Pour autant, ces métiers restent majoritairement occupés par des femmes.