Enseignement supérieur. Réouverture partielle des universités, une réponse à la détresse étudiante
Isolement, précarité, lassitude des cours à distance, détresse psychologique, risques de décrochage… les étudiants paient un lourd tribut à la crise. En visite le 21 janvier à l’université de Saclay, Emmanuel Macron a annoncé : la réouverture, partielle, des universités volontaires, l’élargissement des repas à un euro ou encore la mise en place d’un « chèque psy » pour faciliter le recours aux soins.
Encadrée par une circulaire du ministère de l’Enseignement supérieur, la réouverture partielle des écoles et universités s’étalera du 25 janvier au 8 février. Elle concernera des étudiants de tous niveaux qui pourront, comme les salariés d’entreprise, revenir « au moins 1 jour par semaine » dans leur établissement, dans la limite d’un seuil de 20 % d’occupation des locaux.
Cette réouverture, partielle, répond-elle aux besoins et attentes des étudiants ? Selon Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, 40 % d’entre eux craignent un retour sur site. Les souhaits de retour en présentiel seraient plus forts dans les écoles d’ingénieurs selon Jacques Fayolle, président de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieur (CDEFI).
Selon une étude d’Odoxa, 80 % des étudiants ont peur de rencontrer des difficultés pour mener à bien leurs études (+10 % en 2 mois). En Bretagne, Valérie Casin, directrice du service Santé interuniversités de Rennes, qui s’occupe des 67 000 étudiants rennais fait état d’une hausse de 30 % des demandes de suivi psychologique. Même constat auprès des 2 psychologues de l’Université de Bretagne Sud.
- En savoir plus, sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur
- Les résultats du sondage, sur le site d’Odoxa
- Jeunes. L’Etat au secours de toute une génération : les nouvelles mesures, une brève de la Revue de presse du GREF Bretagne (11/2020)
- Toute la veille d’actualité du GREF Bretagne sur l’enseignement supérieur