Féminisation des noms de métiers. L’Académie française dit oui
L’Académie française a adopté le 28 février, « à une large majorité », le rapport interne de Danielle Sallenave, Dominique Bona et Michael Edwards sur la féminisation des noms de métiers et de fonctions. Si les Immortels ne comptent pas « dresser une liste exhaustive ds noms de métiers et de leur féminisation inscrite dans l’usage ou souhaitable » ni « édicter des règles de féminisation des noms de métiers », ils considèrent que « toutes les évolutions visant à faire reconnaître dans la langue la place aujourd’hui reconnue aux femmes dans la société peuvent être envisagées ».
Ils rappellent également que cette féminisation « relève d’une évolution naturelle de la langue constamment observée depuis le Moyen-Âge ».
Les académiciens ont retenu dans leur rapport des mots qu’ils proscrivaient jusque-là tels que professeure, auteure et autrice. Alain Rey, linguiste et académicien indique que « l’emploi des formes en « eure » est une pratique née au Québec, où la féminisation a fait beaucoup de progrès avant d’en faire en France tout comme en Belgique et surtout en Suisse ».
A noter, l’Académie française compte actuellement 4 femmes contre 31 hommes.