Festival. A l’arrêt : un coup dur pour l’économie locale
Selon une étude de la fédération France festivals, la grande majorité des 2 640 festivals se déroulant d’avril à août et qui représentent 2/3 de l’activité festivalière, n’auront pas lieu cette année pour cause de pandémie. Le secteur n’entrevoit pas, pour l’instant, de reprise, puisque Jean Castex, premier ministre, a interdit, jusqu’à fin octobre, les rassemblements de plus de 5 000 personnes.
Cet arrêt est un coup dur pour les villes accueillantes et leur économie locale. L’Ouest est concerné en premier lieu puisqu’il accueille de nombreux gros festivals (Les vieilles charrues et leurs 220 000 entrées payantes, le festival interceltique de Lorient (153 000), Le Bout du Monde (60 000), Fête du Bruit (50 000), le Roi Arthur (45 000)…). Selon une étude du cabinet GECE, les Vieilles charrues génèrent 18 millions d’euros de retombées économiques sur le Poher. Les 10 jours du Festival interceltique de Lorient produisent 24 millions d’euros. Et cette défection a des conséquences en cascade auprès des brasseurs, des loueurs d’hébergements, des sociétés informatiques… mobilisées sur l’évènement.
La plupart des collectivités ont maintenu les subventions accordées aux festivals reportés mais tous redoutent l’impact de la crise économique sur la fréquentation des prochaines éditions.
Chaque année, près de 4 000 festivals de musique se déroulent en France. Selon une étude d’impact réalisée en mai par le cabinet EY et Prodiss, le secteur du spectacle vivant, qui pèse 135 000 emplois en France et qui est composé à 99 % de TPE-PME dont les revenus reposent essentiellement sur la billeterie, actuellement fermée, est en grande détresse. Plus de 50 % des entreprises risquent une faillite cette année ou l’an prochain.