Fleuriste. 2 000 emplois perdus entre 2013 et 2016
Selon une étude menée en 2017 par l’Institut I+C pour le compte de la Fédération française des artisans fleuristes (FFAF) et de Val’hor, la profession a perdu, entre 2013 et 2015, 6 % de son chiffre d’affaires et 2 000 emplois. Elle comptait, début 2016, moins de 16 000 salariés. Vincent Dinet, directeur de la Chambre syndicale des fleuristes d’Ile-de-France et de l’Ecole des fleuristes de Paris recense 1 200 fleuristes parisiens en activité actuellement contre 2 500 il y a 5 ans.
La profession doit en effet composer avec la baisse du pouvoir d’achat des Français et l’arrivée de nouvelles formes de concurrence : les enseignes à prix cassés, la grande distribution et le web ont capté la moitié du marché. Par ailleurs, les tensions sont aggravées par la hausse des prix des fleurs chez les grossistes, augmentation difficilement répercutable sur le prix de vente…
En réaction, les fleuristes ont accru leur présence digitale. Florent Moreau, directeur général adjoint de la FFAF précise que « 64 % des professionnels utilisent des plates-formes comme Facebook ou Instagram pour faire la promotion de leur boutique et 60 % ont un site Internet. Dans chaque cas, les ventes augmentent », se réjouit-il. Ils ont aussi conclu des partenariats avec des réseaux et plates-formes de distribution de type Interflora ou Florajet, proposent le click and collect, la livraison à domicile…
Ils doivent également tenir compte de la tendance « slow flower » qui consiste à préférer les productions hexagonales, voire locavores (mouvement prônant la consommation de nourriture produite dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum autour de son domicile). Mais la route est longue car la fleur française ne représente que 15 % des quantités achetées. Elle est distancée par les Pays-Bas. Selon AgriMer, le nombre de producteurs français de fleurs a été divisé par deux pour tomber à 3 000.