Formation. Les heures de DIF devront être saisies avant le 30/12/2020 sur les comptes CPF
Un an après la promulgation de la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », la ministre du Travail Muriel Pénicaud a présenté, le 21 août, au Conseil des ministres, une ordonnance corrective sur les heures de DIF, l’ancêtre du CPF. En effet, la loi de 2018 devait supprimer, assez discrètement, au 1er janvier 2021, le reliquat d’heures de DIF non utilisées par leurs titulaires (120 heures maximum multipliées par 15 euros suite au passage au CPF en euros).
Cette suppression a fait réagir de nombreux DRH et syndicats. Le Gouvernement a donc publié une ordonnance qui conserve l’échéance du 31 décembre 2020 comme date butoir pour que chaque utilisateur saisisse, dans son compte CPF, son reliquat d’heures de DIF. La Caisse des dépôts exercera des contrôles de preuves. Une fois validées, ces heures de DIF seront converties en euros (1 800 euros maximum) qui pourront ensuite être utilisés sans limite de durée.
Le DIF n’ayant pas fait l’objet d’un suivi centralisé, il est donc impossible d’évaluer précisément l’enveloppe financière que représentera cette conversion monétaire des heures de DIF. La facture pourrait grimper très vite : si 2 millions de personnes disposent encore de 20 heures de DIF chacune, la conversion est de 600 millions d’euros, elle pourrait être de 2,25 milliards d’euros s’il reste encore 30 heures à 5 millions de personnes…