Formation professionnelle : une seconde chance pour les jeunes bretons sans qualification ?

Les jeunes âgés de 16 à 25 ans sans qualification font face à des obstacles importants pour s’insérer dans la vie active. La formation professionnelle continue (FPC) apparaît comme une seconde chance d’accéder à un diplôme et de s’insérer sur le marché du travail. Entre 2020 et 2022, 1 400 jeunes sans qualification ont bénéficié du programme QUALIF Emploi. Quel est leur profil, comment accèdent-ils à la formation, et avec quels résultats ? Cet article explore leurs parcours, leurs réussites et leurs perspectives à partir des enquêtes d’insertion menées par le GREF Bretagne.

En Bretagne, les personnes sans qualification, et à plus forte raison, les jeunes sans qualification (JSQ), constituent un public prioritaire dans le cadre du Pacte régional d’investissement dans les compétences et des dispositifs de formation régionaux. Parmi les 7 330 jeunes de 16-25 ans bénéficiaires du Qualif Emploi entre 2020 et 2022, 1 400 n’avaient aucune qualification au départ. 

En comparaison avec les autres stagiaires du même âge, le profil des jeunes sans qualification présente des spécificités marquées : un public moins âgé, plus masculin, plus souvent originaire d’un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). 

La formation professionnelle continue se révèle être un levier majeur pour accompagner les jeunes bretons sans diplôme vers l’emploi. La validation de la formation joue un rôle crucial pour sécuriser et pérenniser l’emploi.
À l’instar de l’ensemble des sortants de formation continue, l’insertion professionnelle des JSQ est étroitement liée à la validation de la formation suivie. 

Un an après la formation, 59 % des jeunes sans qualification ayant validé leur formation trouvent un emploi, contre 40 % pour ceux qui ne l’ont pas validée. 

La validation de la formation a non seulement un impact sur l’accès à l’emploi, mais également sur la nature de cet emploi : parmi les jeunes qui étaient sans qualification, ceux qui ont validé leur formation accèdent plus fréquemment à des CDI (42 %) et à des emplois en lien avec cette formation (74 %). Toutefois, leur taux d’accès à un emploi et la durabilité des emplois occupés restent inférieurs aux conditions d’insertion des autres jeunes bénéficiaires du QUALIF Emploi qui possédaient déjà une qualification à l’entrée dans ce dispositif.