France Travail revoit son aide à la garde d’enfant

Créée en 2013, l’aide à la garde d’enfants pour parent isolé (Agepi) évolue. Depuis le 1ᵉʳ mai 2024, elle est désormais accessible à tous les demandeurs d’emploi souhaitant reprendre un emploi, une formation ou s’engager dans un contrat aidé alors qu’ils élèvent un ou plusieurs enfants de moins de douze ans. En effet, l’accès aux modes de garde est un problème « de plus en plus prégnant », notamment dans les territoires qui expérimentent le nouvel accompagnement pour les allocataires du RSA, indique Paul Bazin, le directeur général délégué de France Travail. 

• L’aide à la garde d’enfants (AGE) concerne désormais tous les parents et non plus uniquement les parents isolés
• Le plafond de ressources pour bénéficier de l’AGE a été relevé 
• La garde d’enfants de moins de douze ans est couverte par l’AGE (contre dix ans auparavant) 
• Les parents disposent de trois mois au lieu d’un pour demander à en bénéficier  
• L’AGE s’active au bout de 28 jours en cas de reprise d’emploi contre trois mois précédemment. 

• Être inscrit à France Travail
• Remplir les conditions de ressources
• Décrocher un CDI, CDD ou contrat temporaire, même partiel.
  

L’Aide à la garde d’enfants en cas de reprise d’emploi, sur le site de France Travail

• Intégrer une formation d’au moins 40 heures, à distance ou en présentiel, validée par le conseiller France Travail 
• Être peu ou non indemnisé par France Travail 

À noter, les bilans de compétence et le permis de conduire B (code et conduite) n’ouvrent pas de droit à l’AGE. 

Ces nouvelles modalités devraient permettre de doubler, d’ici à 2025, le nombre de bénéficiaires, indique France Travail.  

En savoir plus sur L’aide à la garde d’enfant facilite votre quotidien en formation sur le site de France Travail.

Selon un rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), en 2021, un parent sur cinq est contraint de garder son enfant de moins de trois ans, faute de solution de garde. 
Selon Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles, chaque année « 160 000 femmes ne reprennent pas le travail », car elles n’ont pas trouvé de solution de garde pour leurs jeunes enfants. 

Pour lever ce frein à l’insertion et à l’égalité professionnelle, des initiatives se multiplient partout sur le territoire, comme les crèches à vocation d’insertion professionnelle (Avip). Créées en 2016 par l’État, la Cnaf et Pôle Emploi, elles ont pour missions :  

• De réserver une place en crèche aux jeunes enfants (zéro à trois ans) dont les parents sont sans emploi 

• D’accompagner les parents bénéficiaires vers l’emploi ou la formation professionnelle.

Elles ciblent prioritairement les allocataires de France Travail, les bénéficiaires du RSA, les familles monoparentales, celles vivant dans les quartiers prioritaires ou les parents de moins de 25 ans et sans diplôme. 
Certaines ont récemment ouvert en Bretagne, comme à Vannes, Douarnenez ou encore Carhaix  

Retrouvez la liste des structures de garde à vocation d’insertion professionnelle sur le site Monenfant.fr.
Les structures labellisées Avip apparaîtront en orange sur la carte.

D’autres initiatives, plus locales, ciblent spécifiquement les parents en formation. À Saint-Brieuc, le CLPS et la Cité de l’emploi ont ouvert une crèche éphémère. Fonctionnant deux matinées par semaine, elle accueille, dans les locaux du CLPS, les enfants de parents suivant une formation linguistique obligatoire dans le cadre de contrat d’intégration républicaine (CIR) ou un parcours PRÉPA Clés.  

Au total, depuis son lancement il y a treize mois, 21 enfants âgés d’un mois à trois ans et demi ont bénéficié de ce mode de garde. Les parents bénéficiaires sont, à la fin de leur parcours de formation, accompagnés pour trouver un mode de garde pérenne, une autre formation ou un emploi.