Grande distribution. Plus de 100 000 salariés en activité partielle
La fermeture des rayons dits non essentiels provoque, chez la grande distribution, le placement de plus de 100 000 salariés en chômage partiel. 78 000 salariés de Carrefour, soit 82 % des effectifs des super et hypermarchés du groupe sont concernés par cette mesure.
Pourtant, seuls 4 000 travailleraient dans les rayons fermés au public et verraient leur activité réduite de moitié. Les autres ne subiraient « que » 10 % de perte de temps de travail. Mais le groupe compense tous les salaires à 100 %.
Casino, Monoprix et Auchan ont également déclenché l’activité partielle. Le groupe Leclerc ne l’utiliserait qu’en cas d’impossibilité de reclassement des personnels concernés dans d’autres rayons.
La fermeture des rayons « non essentiels » génère des dizaines de millions de pertes de chiffre d’affaires. Intermarché l’estime, pour sa part, à 25 millions par semaine.
Face aux réactions de syndicats, le ministère du Travail indique que des contrôles seront réalisés pour vérifier la nécessité du placement en activité partielle.
La situation est économiquement difficile pour ces groupes dont le modèle économique est en perte de vitesse depuis plusieurs années.
Les acteurs de la grande distribution emploient plus de 660 000 salariés en France.