Hôtellerie-restauration. Effectuer, en CDI, des missions courtes ?
Alors que le Gouvernement négocie avec les branches professionnelles pour réformer l’assurance-chômage et étudie la possibilité d’instaurer un bonus-malus pour lutter contre le recours aux contrats courts, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) dévoile son projet de nouveau contrat de travail. Baptisé « CDI-mobilités », il s’apparente à un mix entre le CDI intérimaire et les groupements d’employeurs.
D’une durée indéterminée, il serait porté par une plateforme numérique agréée par la branche qui regrouperait les diverses missions qu’un salarié réaliserait pour plusieurs employeurs. Entre 2 missions, il maintiendrait le niveau actuel d’indemnisation. Le coût social de cette flexibilité serait assumée par un double abondement de l’employeur : une cotisation à l’assurance-chômage et une contribution « sécurisation » en faveur du salarié. Cette dernière viendrait en complément de Pôle emploi.
Pour l’heure, les organisations patronales n’y sont pas très favorables. Pour Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force Ouvrière, « le CDI-mobilités » risque d’enfermer les travailleurs dans la précarité puisque la branche paie le droit d’embaucher des précaires ».
Ce nouveau contrat fera certainement partie des discussions pendant les séances de négociation de réforme de l’assurance-chômage qui se tiendront le 14 et le 20 février.
L’Umih prévoit, pour sa part, de présenter mi-mars au ministère du Travail, son « CDI-mobilités ».