IAE. La Cour des comptes salue ses performances
3 700 structures, très majoritairement sous statut associatif, œuvrent à l’insertion par l’activité économique (IAE) des demandeurs d’emploi de longue durée. En 2017, elles ont fait travailler, chaque mois, 132 300 personnes, la plupart du temps sur une durée limitée à 24 mois. Dans un rapport, la Cour des comptes salue les performances de ce dispositif qui permet à 37 % des bénéficiaires de retourner dans l’emploi, taux que la Cour des comptes qualifie de plutôt favorable « au regard du profil des bénéficiaires ».
Cependant, les magistrats soulignent que l’IAE fait « l’objet d’une évaluation insuffisante et incomplète », que ces entreprises sont fragilisées par des lourdeurs administratives et des problématiques budgétaires. Une dizaine de propositions émises pour réformer le secteur ont été saluées par la Fédération des entreprises d’insertion.
Ce rapport s’inscrit dans un contexte plus global de réforme. Le Conseil de l’inclusion dans l’emploi (CIE), instance nouvellement créée, doit s’y atteler. Thibaut Guilluy, son président, indique qu’un rapport d’étape sera bientôt produit. « Il préfigurera une prochaine loi sur l’inclusion ». Le ministère du Travail annonce quant à lui la création de 100 000 postes supplémentaires d’ici à 2022 en contrepartie d’un gros effort de productivité de l’IAE.