Index de l’égalité salariale. Publication des scores des grandes entreprises
A partir du 1er mars, les 1 400 entreprises de plus de 1 000 salariés devront, avant minuit, publier, sur le site internet, le score global qu’elle ont obtenu lors de l’utilisation de l’index de l’égalité salariale. Cette obligation, qui concerne toutes les entreprises de plus de 50 salariés avec des délais divers selon les effectifs, est inscrite dans la loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel.
Cet index, qui combine 5 critères avec un total de 100 points, permet de rendre visibles les inégalités salariales existantes entre les femmes et les hommes. En dessous d’un score de 75 sur 100, l’employeur devra prendre, sous 3 ans et sous peine de sanctions financières pouvant aller jusqu’à 1 % de la masse salariale, des mesures correctrices pour atteindre ce seuil.
Muriel Pénicaud, ministre du Travail indique que les employeurs de plus de 1 000 salariés « qui n’ont pas répondu dans les temps », recevront un courrier dès lundi. Et s’ils tardent trop à se mettre en conformité, ils s’exposeront à une visite de l’inspection du travail.
Certaines grosses entreprises ont pris de l’avance et ont déjà publié leur score. Elles figurent sans surprise parmi les bons élèves. La MAIF obtient un score de 99/100, comme CNP Assurances ou Primark. L’entreprise pharmaceutique Janssen France annonce un score de 93/100, 80/100 pour EDF SA qui vise 90/100 pour l’an prochain.
Outil de politique publique, l’index de l’égalité aura aussi des répercussions sur la « marque employeur » et sur la « réputation » des sociétés, indique Muriel Pénicaud. Elle présentera d’ailleurs dès mardi avec Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’Egalité, un bilan de la première série de publication des scores.
Les entreprises ayant entre 250 et 999 salariés auront les mêmes obligations à compter du 1er septembre 2019. Ce sera le 1er mars 2020 pour les PME de 50 salariés et plus. Joël Chéritel, président du Medef Bretagne, s’inquiète pour les PME. « Les grands groupes peuvent s’appuyer sur leurs services RH. Mais certaines PME n’en ont pas et ce travail sera beaucoup plus compliqué. C’est à nous de les conseiller et de les guider », indique-t-il.
Pour rappel, en France, à poste et âge égaux, les femmes perçoivent un salaire inférieur de 9 % à celui des hommes. L’écart est de 25 % tous postes confondus.